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Le sexe ce tabou

De l’école au lycée on nous apprend beaucoup de choses, mais pas cet essentiel. Ça risquerait de choquer les âmes sensibles après tout… mais parle-t-on ici des enfants ou de leurs parents ?

Ce billet a été publié sur mon blog en octobre 2019, puis republié ici pour tenter de lancer le sujet sur ZdS.

De l’école au lycée on nous apprend beaucoup de choses, mais pas cet essentiel. En cours de SVT on apprend la fécondation, ce qu’il se passe après un rapport sexuel, mais pas ce qu’il se passe avant ni pendant. Ça risquerait de choquer les âmes sensibles après tout… mais parle-t-on ici des enfants ou de leurs parents ?

Enfants on entend les adultes blaguer sur le sujet, sans trop comprendre. Ados on essaie de copier les acteurs pornos car c’est la seule référence disponible. Et puis on grandit, on a envie de mieux faire, alors on cherche… sans vraiment trouver comment.

Quelques questions posées sur les réseaux sociaux

N’ayant jamais reçu d’éducation sexuelle à proprement parler, que ce soit par mes parents où à l’école (après tout, dans des établissements catholiques, ça ferait désordre paraît-il), j’ai donc voulu savoir si j’étais seul dans ce cas. J’ai donc posé quelques questions sur Twitter et Instagram pour estimer (pas très scientifiquement, j’en conviens) l’état de notre éducation sexuelle globale.

Note : les résultats ont été rendus anonymes pour permettre à chacun de s’exprimer librement, même si certains participants ont peut-être hésité à répondre librement sur Instagram car les réponses ne sont par défaut pas anonymes.

Sondage Twitter — Résultats de la question 1 Sondage Twitter — Résultats de la question 2 Sondage Twitter — Résultats de la question 3 Sondage Twitter — Résultats de la question 4 Sondage Twitter — Résultats de la question 5
Sondage Instagram — Résultats de la question 1 Sondage Instagram — Résultats de la question 2 Sondage Instagram — Résultats de la question 3 Sondage Instagram — Résultats de la question 4 Sondage Instagram — Résultats de la question 5

Et les résultats confirment que je ne suis pas seul : peu de gens ont reçu une éducation sexuelle complète et beaucoup ont dû apprendre avec leurs partenaires (qui n’avaient également probablement pas plus de maîtrise) ou avec le porno (qui est rarement réaliste, soyons honnêtes).

Mais ce qui en ressort surtout c’est que peu de gens en parlent ouvertement, y compris avec leurs proches. Le sexe reste donc un tabou pour beaucoup.

Une logique déconnectée de notre époque

Nous vivons pourtant dans une époque parfaite pour briser ce tabou : libération sexuelle, plans d’un soir, applications de rencontre, féminisme, plateformes de discussion (également appelées réseaux sociaux)… nous avons tous les outils pour changer cet héritage et libérer la parole. Pourtant lorsque j’entends parler de plan d’un soir personne ne parle d’orgasme ou de communication pour savoir ce que chacun aime : on baise maladroitement et on se quitte, sans chercher à faire mieux ni savoir si l’autre a vraiment pris du plaisir.

Les applis de rencontre nous incite à discuter pour se rencontrer (certaines pour un soir, d’autres pour plus longtemps) en exposant nos métiers, nos hobbies, éventuellement notre orientation sexuelle… mais rarement nos préférences sexuelles.

Le savoir est à notre portée et pourtant la plus grande base de données disponible sur le sujet reste les sites pornographiques qui ne présentent qu’une vision déformée — et souvent normalisée — du sexe.

Le sexe fait pourtant partie des activités régulières d’un couple, une des plus pratiquées dans le monde tout en étant un moment des plus intimes qui soit, mais si personne ne communique comment en profiter pleinement ?

Encore plus : c’est la base de notre système de reproduction tout en étant une activité permettant de ressentir du plaisir les plus primaires, et pourtant on se contente du minimum sans chercher à faire mieux, alors que des chercheurs nous ont permis de découvrir que nous en étions capables.

Reprendre les choses en main pour briser ce tabou

Je ne parle pas de prendre votre chose en main, messieurs, refermez donc tout de suite cette braguette…

Alors, comment faire en sorte de libérer la parole sur ce sujet ? Peut-être faut-il d’abord comprendre pourquoi ce tabou existe

On pourrait montrer les religions du doigt (et je suis souvent le premier à avoir ce réflexe), mais ce serait — je pense — se tromper par souci de simplicité. C’est avant tout notre éducation qui nous inculque ces habitudes : nous imitons nos parents, en répétant bêtement ce que nous avons appris. S’ils nous disent que le sexe est un sujet tabou pour eux alors il le devient pour nous jusqu’à ce que l’on ose remettre en cause cet acquis.

Je ne vais pas prétendre avoir la solution pour tout changer : il faudra beaucoup de travail et de communication pour faire évoluer les mentalités. Mais on peut au moins travailler ensemble pour trouver des pistes et développer des outils pour mettre fin à ce statu quo.

Peut-être faut-il s’affranchir du cadre actuel d’éducation pendant un temps et mettre en place une plateforme ouverte pour permettre à chacun de s’éduquer librement, sans jugement ? Un site et/ou une application rempli(e) de ressources et conseils pour découvrir sa propre sexualité, mais aussi celle des autres.

Sans doute faut-il également lancer nous-mêmes le mouvement en évoquant le sujet avec nos amis voire notre famille, autrement que sous forme de blagues. Proposer de l’aide quand un couple autour de nous n’est pas épanoui alors qu’avec un peu de communication ils pourraient probablement sortir de cette impasse…

Préparer l'avenir

Admettons que nous arrivions à briser ces tabous pour notre génération… qu’en est-il pour les générations à venir ? Comment enseigner à nos enfants ce qu’il faut sans les (ou nous) mettre mal à l’aise ?

Il faudrait retravailler le système éducatif pour prendre en compte certains savoirs et les transmettre : se contenter de parler de fécondation n’est pas suffisant quand il s’agit de sensibiliser les enfants à tout ce qui entoure ce sujet.

Parler des principales IST et comment les prévenir est devenu nécessaire pour limiter leur transmission. Expliquer ce qu’est un orgasme peut aider à plus facilement comprendre comment l’atteindre — soi-même ou à deux — et le reconnaître.

Mais surtout parler de consentement et de communication est indispensable pour éviter les dérives et violences auxquelles beaucoup trop de gens sont confrontés.

Peut-être, alors, que quand ces bases seront acquises on pourra s’occuper de mettre à disposition ces outils dont je parlais juste avant, pour que nos enfants puissent apprendre grâce à nous tout en gardant une certaine distance pour éviter certains malaises.

Quelques autres ressources

Si vous ne connaissez pas la série Masters Of Sex je vous la recommande vivement : elle retrace (de façon romancée) les travaux du Docteur William Masters et son assistante Virginia Johnson lors de leur étude détaillée sur la sexualité humaine dans les années 1950.


Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont répondu aux sondages, que ce soit sur Twitter ou Instagram. Il y a même des inconnus dans le lot ! Un grand merci à vous, autrement je n’aurais pas pu alimenter cet article de la sorte.

Un grand merci également aux amis et inconnus avec qui j’ai pu discuter un peu du sujet, qui m’ont suggéré des pistes de réflexion. Vous êtes formidables !

73 commentaires

PS : Comme @viki53 je pense que c’est le manque d’éducation qui provoque ces réactions grasses. Notamment parce qu’on rit beaucoup de ce qui gêne.

Je ne pense pas. Du moins ce n’est pas mon cas ni de mon entourage. Globalement ceux qui en parlent le moins sont ceux qui en rient le moins aussi. Du moins selon mon entourage mesuré au pifomètre et pas représentatif de la population.

+0 -0

Ceux qui en parlent le plus ne seraient pas ceux qui aiment le plus gêner les autres ?

Phigger

Ça expliquerait le comportement de certaines connaissances pendant des soirées, pour le coup… 🤔

@SpaceFox : rien de plus à ajouter à ton commentaire, l’éducation est clé mais c’est pas à des ignorants (sans vouloir offenser quiconque) de s’en charger.

@SpaceFox : rien de plus à ajouter à ton commentaire, l’éducation est clé mais c’est pas à des ignorants (sans vouloir offenser quiconque) de s’en charger.

viki53

C’est un sujet compliqué, clairement, et c’est pour ça que je précise que je n’ai hélas pas de ressources pertinentes :(

Merci @viki53 pour ce billet qui permet d’aborder ce thème dont on ne parle pas assez !

Je pense qu’il est nécessaire d’aborder « le thème des relations humaines et du rapport au corps » dès l’enfance et tout au long de la vie. Je préfère éviter le terme « éducation sexuelle » car il est réducteur (il ne faut pas aborder que la mécanique du corps et la reproduction humaine), fait peur (non, on ne va pas apprendre la masturbation aux enfants1) et est au final assez inapproprié je trouve. Il y a des notions que devraient avoir les enfants et qu’ils n’ont malheureusement pas tous, par exemple la notion d’intimité et des zones du corps que les autres ont le droit de toucher ou pas2. Ensuite, au fil des années d’autres sujets peuvent être aborder comme la reproduction, le consentement, les infections sexuellement transmissibles, les sentiments, etc. Je ne serais probablement pas à l’aise moi-même pour choisir les bons mots pour parler de ça à des enfants mais certaines personnes le sont, c’est déjà le cas les livres pour enfants qui abordent ce sujet (enfin, une partie car la qualité du contenu n’est pas toujours au rendez-vous).

J’approuve la technique décrite par @SpaceFox qui consiste à laisser de tels livres en libre accès ! Mes parents l’ont utilisé : ils mettaient volontairement sans me le dire quelques livres qui abordent ce thème mélangés parmi les autres sur un étagère dans le couloir, ce qui m’a permis de répondre en partie à ma curiosité sur ce sujet quand j’étais enfant. Par contre dans le cadre scolaire l’éducation que j’ai reçue à ce sujet a été à mon goût assez pitoyable : seulement une ou deux séances dédiées en 4ème ou 3ème avec l’infirmière et la prof de SVT en parallèle des cours de SVT qui abordent la reproduction, rien au lycée3 !

Pourquoi ce serait le rôle de l’école de parler de ce sujet ? Non pas que ce soit une mauvaise idée, mais tout savoir ne doit pas passer par un enseignement en classe.

Il y a des tas de choses importantes à apprendre à l’école, le temps manque, les programmes déjà lourds, de nombreuses matières essentielles tapent aussi à la porte (numérique, droit, économie, etc.)

Je pense que c’est le rôle de l’école pour plusieurs raisons :

  1. (en France) l’éducation obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans (sauf erreur ma part) donc (en théorie4) on est sûr que ce sujet a été abordé avec tous les enfants
  2. tout le monde n’a pas les connaissances nécessaire sur ce sujet pour l’aborder entièrement (difficile d’enseigner la cuisson du pain quand tu ne sais pas toi même cuire du pain)
  3. les parents, avec leur rôle de parent et la relation parent/enfant, ne sont pas forcément les mieux à même d’aborder ce sujet avec leurs enfants

Se pose alors la question de la répartition des apprentissages scolaires dans le temps restreint qui y est consacré. C’est une question politique, personnellement je suis plutôt favorable à ce que l’école (en primaire et collège) ne fasse pas d’impasses quitte à moins approfondir qu’actuellement certaines matières.

Je pense qu’il faudrait que ce thème soit aborder à l’école par du personnel extérieur à l’établissement sur des heures dédiées. Si c’est le prof de SVT qui enseigne ça, comme c’est souvent le cas aujourd’hui, il va peut-être avoir tendance à favoriser le programme de SVT à ce sujet et les élèves n’oseront peut-être pas poser certaines questions par honte. Que ce soit le prof de SVT ou l’infirmière, je me demande à quelle point leur formation est complète sur ce sujet.

Pour résoudre ces soucis, je pense qu’il faudrait du personnel formé spécifiquement à ça qui irait d’établissement en établissement dans un secteur restreint (de la taille d’un département de la France métropolitaine par exemple). Leur formation permettrait d’aborder des sujets trop souvent oubliés comme l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. C’est assez triste je trouve qu’aujourd’hui un adolescent puisse grandir sans entendre parler de l’homosexualité à l’école sauf au sujet des camps de concentration lors de la seconde guerre mondiale.

Parce que oui, si vous avez des enfants, vous avez sans doute envie d’avoir des petits-enfants dans le futur. Ce qui va inévitablement nécessiter que vos enfants, ils baisent.

Même si je comprends ce que tu as voulu dire et que c’est vrai pour la majorité des personnes, je ne peux m’empêcher de préciser pour les lecteurs que baiser n’est pas strictement nécessaire : l’adoption et la PMA sont par exemple deux alternatives. :)


  1. surtout que bon ils n’ont pas besoin des adultes pour ça
  2. quelque chose comme ceci https://www.lci.fr/insolite/quelles-zones-du-corps-pouvons-nous-toucher-chez-lautre-selon-les-normes-sociales-1532486.html
  3. j’ai vu en Terminale quelques affiches sur ce sujet au fin fond du CDI, mais clairement ça ne compte pas
  4. en théorie les établissements scolaires en France doivent aborder ce sujet lors de 3 séances par an, mais en pratique…
+2 -0

Même si je comprends ce que tu as voulu dire et que c’est vrai pour la majorité des personnes, je ne peux m’empêcher de préciser pour les lecteurs que baiser n’est pas strictement nécessaire : l’adoption et la PMA sont par exemple deux alternatives.

Certes, mais j’assume la complète provocation en réponse à la position type « Mon enfant est un ange pur et parfait » :p

(en France) l’école obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans (sauf erreur ma part) donc (en théorie4) on est sûr que ce sujet a été abordé avec tous les enfants

L’instruction l’est, n’oublions pas que cela peut se faire à la maison (même si c’est plutôt rare).

tout le monde n’a pas les connaissances nécessaire sur ce sujet pour l’aborder entièrement (difficile d’enseigner la cuisson du pain quand tu ne sais pas toi même cuire du pain)

Car un prof (ou chargé de cours spécialisé) est forcément la personne la plus adaptée ? Pas si simple.

les parents, avec leur rôle de parent et la relation parent/enfant, ne sont pas forcément les mieux à même d’aborder ce sujet avec leurs enfants

Les parents ont forcément un rôle à jouer (comme pour tout) après ils ne doivent pas être les seuls interlocuteurs ou la seule source, c’est évident.

Si c’est le prof de SVT qui enseigne ça, comme c’est souvent le cas aujourd’hui, il va peut-être avoir tendance à favoriser le programme de SVT à ce sujet et les élèves n’oseront peut-être pas poser certaines questions par honte. Que ce soit le prof de SVT ou l’infirmière, je me demande à quelle point leur formation est complète sur ce sujet.

Dans mon établissement, pour les MST, ce n’était pas la prof de SVT qui s’en chargeait mais justement une personne externe à l’école qui faisait ça. Cela ne s’est pas mal passé (contenu objectif, assez complet), mais peu de gens posent des questions (pour un sujet aussi intime, s’exprimer devant 30 personnes que tu côtoies et qui peuvent te juger, c’est délicat, déjà que répondre à une question en maths n’est pas simple pour tout le monde…).

D’où le fait que j’ai des doutes quant à cette approche pour évoquer non pas les MST mais la question des sentiments, des pratiques sexuelles en elles mêmes, etc. Ce n’est pas un sujet simple (tabou ou pas) et le contexte scolaire pose des difficultés par rapport à ça.

Peut être que la solution réside dans un mix d’interlocuteurs suivant la partie du sujet pour garantir une certaine objectivité dans le contenu et s’assurer que la personne puisse en parler librement. Mais cela ne me semble pas si simple.

+3 -0

Si c’est enseigné à l’école / dans le cursus scolaire, je pense qu’il serait adapté d’avoir au moins une partie du cours / des ateliers (de discussion, par exemple) qui se fassent en petits groupes (5 ou 6) non mixtes. La non mixité étant importante parce qu’on peut assez facilement être gêné de parler de l’autre sexe quand ils sont présents, ou avoir des mots choquants pour les autres, sans s’en rendre compte.

Je dis ça après avoir eu des ateliers dans mon école d’ingé sur l’égalité F/H qui étaient mixtes, et ou certains ont eu des réflexions déplacées, et choquantes. Et encore, on n’a pas parlé de sexe dans ces ateliers.

+2 -2

La non mixité étant importante parce qu’on peut assez facilement être gêné de parler de l’autre sexe quand ils sont présents, ou avoir des mots choquants pour les autres, sans s’en rendre compte.

Mouais… Ça casse un peu tout le but qui est de réduire cette gêne artificielle, et discuter de ce qui peut choquer (déjà ne serait-ce que pour réaliser que certains propos peuvent l’être)… C’est pas en isolant les deux sexes à chaque fois qu’on parle sexualité qu’on va favoriser la communication. Et en plus, introduire de la non-mixité, c’est une façon de rappeler aux personnes attirées par le même sexe/genre qu’elles ne sont pas "normales".

Je dis ça après avoir eu des ateliers dans mon école d’ingé sur l’égalité F/H qui étaient mixtes, et ou certains ont eu des réflexions déplacées, et choquantes. Et encore, on n’a pas parlé de sexe dans ces ateliers.

C’est plutôt le moment parfait pour dire à ces personnes que leurs propos ne sont pas acceptables. Parce qu’il y a des chances que ces personnes ne s’en rendaient même pas compte. Si on ne dit pas ces choses à une réunion sur l’égalité F/H, on les dit quand ?

+13 -0

Mouais… Ça casse un peu tout le but qui est de réduire cette gêne artificielle, et discuter de ce qui peut choquer (déjà ne serait-ce que pour réaliser que certains propos peuvent l’être)… C’est pas en isolant les deux sexes à chaque fois qu’on parle sexualité qu’on va favoriser la communication.

adri1

Certes, j’ai oublié de préciser que même si je trouve ces temps nécessaires, la formation ne doit pas être entièrement en non-mixité, c’est certain.

Par contre, les petits groupes (et pas la classe de 30) me semblent indispensables, durant toute la formation, afin de libérer la parole.

+3 -0

Justement, il est absurde de ne pas mixer ces petits groupes. Cette gêne de parler sexualité avec l’autre sexe ne vient que du manque d’habitude, et toute une construction sociale autour du sexe qui le rend à la fois tabou et ultra présent dans nos sociétés (de façon souvent malsaine quand on vend une bagnole en mettant une nana en bikini dans la pub…). Et cette gêne est parfaitement absurde et source d’incompréhension, qui de mieux qu’une personne d’un sexe pour expliquer comment son corps fonctionne à l’autre sexe (et aussi aux personnes du même sexe d’ailleurs) ?

+6 -0

Je me trompe peut-être complètement, mais je pense que ce serait plus facile de parler de l’homosexualité dans un groupe mixte que dans un groupe comportant exclusivement des gens de même sexe.

+9 -0

C’est d’autant plus absurde que ça conduit à des situations ubuesques. Genre ce collègue qui se demandait si certaines pratiques sexuelles plairaient à sa compagne, mais qui n’imaginait pas pouvoir en discuter avec elle (avec, en sous-main, toujours cette notion que l’on devrait instinctivement et immédiatement savoir ce qui plait ou pas à l’autre).

Explicite

Mec, tu supposes que vous êtes assez proches pour qu’elle mette son pénis dans sa bouche, mais qu’il serait inconvenant que tu lui parles de ça ? Tu n’as pas l’impression qu’il y a une incohérence dans ton discours ?

Et ce genre d’incohérence est fréquent, j’ai l’impression.

(On notera que la démarche, toute maladroite qu’elle soit, est déjà infiniment mieux que celle qui consiste à se faire plaisir en ignorant complètement l’avis de l’autre – un comportement hélas très fréquent).

En dehors de l’influence de l’âge sur la réaction de l’interlocuteur, il y a aussi la question socio-culturelle (le regard des autres) : A quel âge de l’enfant, les parents ne passeront pas pour des pervers s’ils détaillent leurs explications ?

Mon vécu

Attention : Je vais raconter ma vie :p cependant je serais curieux de savoir si certain ont vécu des choses similaires.


La prise de conscience d’un enfant du sexe et tous les éléments autours pourrait éviter des malentendu (voir infra), c’est-à-dire des quiproquos avec des adultes.

Je ne pense pas que la prise de conscience sur le sujet enclenche l’interrupteur "ça va changer ma vie entièrement". Savoir n’est pas suffisant, il y a d’autres facteurs qui rentre en compte : l’entourage de l’enfant, la personnalité, la force des liens qu’elle a avec un possible partenaire. Au collège en ayant connaissance de ça, je n’ai jamais essayé d’approfondir le sujet ou essayer d’en discuter avec ma petite copine du moment ça me passer au dessus mais on avait peu de complicité, hors cadre scolaire (principale cause : on habitait assez loin, les appels/sms/internets illimités n’existaient pas encore, génération MSN Messenger, on n’est pas allé dans le même lycée).

Aujourd’hui, par expérience, je sais que mes relations les plus longues/fortes/positives, ont été avec des filles que j’ai rencontré hors cadres (= en dehors de groupe, en commun, exerçant une pression sociale). Je pense que c’est notamment parce qu’on va construire une relation à partir de rien, sans tremplin, et qu’on a un choix plus vaste/libre. Franchement, je ne regrette pas d’avoir pris mon temps au collège ou d’être en retard. :lol:


Quiproquo, j’aimais juste le dessin animé, rien de plus

D’ailleurs, j’ai une anecdote "marrante" la dessus qui c’est passé en CE2 ou CM1 : Ça ressemble à un troll, mais c’est malheureusement vrai… X/

Pendant que la maîtresse s’absentait, lorsqu’on faisait rien, et que c’était le brouhaha, il m’arrivait de chanter les génériques des dessins animés/musiques, à défaut de rien avoir d’autre à faire (je les avais dans la tête)… Je ne pouvais pas discuté avec mes autres camarades/amis, j’étais du mauvais côté de la classe, je n’aimais pas les personnes assises à côté de moi, ils étaient faux et peu courtois avec moi). Il m’est arrivé de chanter 2–3 fois le générique complet du feuilleton oui-oui. Ça ne m’a pas raté, j’ai étais mis plusieurs semaines à l’écart dans la classe par la maîtresse, sans pour autant qu’elle le dise ou qu’elle dise pourquoi (j’avais entendu une fille m’avoir "dénoncé" que je chantais oui-oui en me balançant sur ma chaise. Je n’ai pas compris ce qui était mal, c’était déformé mais j’ai préféré aller manger plutôt que de me défendre inutilement (surtout que je n’étais pas joint à la conversation). Je n’avais pas compris la situation. Vous savez quand on est enfant, des fois on comprend qu’une situation est bizarre, sans savoir pourquoi, cette situation m’avait paru raconté de façon très bizarre). Je ne sais pas pourquoi, j’y ai repensé et mon cerveau a eu une révélation, il y a quelque mois j’y ai repensé (on a organisé un Week-end entre amis d’enfances, ça à peut être aidé).

A cet époque, franchement je peux affirmer avoir jamais pensé à la sexualité ou agit dans ce sens que ça soit désir ou attractivité, peut-être fin collège et encore.

Je suis donc surpris l’attitude de la maîtresse qui n’a pas cherché la véracité des faits, ni comprendre ce qui était vraiment passé avant d’agir.

J’ai assisté à la première génération des sexteps dans mon collège

Il y a aussi une période que j’ai trouvé cruelle : Un jour, des garçons, notamment un (redoublant, "assez populaire"), s’est empressé de montrer ou partager en bluetooth (avec leurs Samsung coulissants), à tous les demis-pensionnaires : une sextep d’une fille assez populaire (je crois qu’elle était en dernière année du collège), elle était agenouillé devant le garçon sous son pénis, je n’ai pas eu assez d’intérêt pour savoir si ça dépassé la simple caresse de la fellation… Mais à ce stade ça suffit, pour détruire une ado.

En plus ce n’était pas le garçon en question de concerné qui l’a partagé. Les garçons/Le garçon qui a partagé n’a jamais été puni (et je crois que l’affaire a été étouffé avant la justice). J’ai trouvé ça injuste que les garçons ayant partagés la vidéo ne soit pas puni. Je n’ai pas compris comment on pouvait montrer ça à tout le monde, en plus il y avait vraiment la volonté de montrer et partager ça (via le bluetooth) à TOUT LE MONDE. Et je n’ai pas non plus compris pourquoi ils se battaient pour absolument voir la vidéo en entière, j’ai entrevu plusieurs secondes, avant de comprendre ce que c’était, j’ai trouvé ça injuste, ça allaient simplement détruire une adolescente/sa réputation, parce qu’on la voyait (habillé?) entrain de toucher un pénis.

J’espère qu’aujourd’hui les enfants sont mieux sensibilisés contre les dangers des visios!

Je suis au collège, désolé mais j’ai dû voir qu’une ou deux vidéos pornos dans ma vie

Même maintenant, je ne sais pas si c’est trop ou pas assez. Ca n’a rien changé à ma vie. Découvrir l’existence des sites pornos, m’a plus montré que ça existait que j’en ai eu besoin (ça ne m’a plus envie d’en regarder d’autre). Ce que je trouve dommage, c’est qu’on nous spoile à l’école (curiosité de savoir ce que c’est).

Quand on est adulte on trouve la situation drôle mais quand on est ado, un peu moins. Je me souviens d’avoir dû travailler plusieurs fois en groupe (3–4 personnes) dont une même camarade et donc on était obligé de se côtoyer/discuter ensemble (je ne l’aimais pas, elle était méchante, et je ne suis pas méchant, j’ai besoin de plusieurs crasses pour l’être). Elle forçait la discussion sur le sexe, notamment sur l’expérience et le porno, sous forme de compétition : "Tu as déjà fais…", "Tu as déjà vu…" mais "il n’a jamais vu…", si je répondais pas, elle faisait ses propres questions/réponses, c’était dégradant. Je me suis senti spoilé/forcé par cette fille, sur mes habitudes comme si on devait obligatoirement s’abrutir ou avoir déjà vivre une expérience à 14/15ans (et jusqu’à là, je n’en avais plus envie). Les seuls moment où j’avais vu des vidéos, c’était parce qu’on m’avait montré les sites. Ça ne m’avait pas plus interpellé, pour les revisiter.

Je ne sais pas comment conclure autrement que :

L’environnement peut serein

Cette partie peut sembler HS mais seulement moi : si les différences sont opprimées, les plus minimes soient-elles. On ne pourra pas échanger librement sur le sujet, et ça restera tabou.

Les faits: Un entourage forcé qui opprime les différences d’opinions

Je ne sais pas si on peut accuser l’organisation du collège actuelle mais le fait que la composition des classes soient fixe pendant 1 an, n’aide pas l’épanouissement des opinions différentes (le plus minime soit elle : goût musical, habitudes diverses, activités, etc…). On a un entourage forcé de ~26 personnes, on est obligé d’essayer de suivre la normalité, notamment quand on est ado (pour avoir une année tranquille). Au collège, on doit se construire socialement en majorité parmi ses camarades (on a rarement la possibilité d’avoir d’autre modèle ou un modèle de référence, est-ce différent maintenant avec Youtube et Netflix ?).

Proposition: Une matière, une composition unique d’élève

Je pense qu’au collège et lycée, chaque matière au collège devrait avoir sa propre composition d’élève pour augmenter la diversité et les points de référence, pour se construire parmi la différence, notamment pour trouver des personnes avec les mêmes passions "rares" : Les multivers. :bounce: Alterner la classe en fonction de chaque matière permettrait de limiter l’impact des déchets qui forcent leurs opinions sur les autres.

Proposition: Un enseignement sur la vie

J’aurais bien voulu un cour sur la normalité en étant ado avant le sexe :lol: , notamment :

  • ça n’existe pas ;
  • il y a plein de façon de vivre et ceux qui imposent leurs points de vie, ont une vie triste ou le font pour se mettre en avant socialement ;
  • des exemples/guideline à suivre.
+6 -0

Le consentement et le respect de la vie privée devraient être enseignées avant l’éducation sexuelle en fait. Histoire d’avoir des bases un minimum correctes.

Le coup de la sextape qu’il a raconté me semble plus large que la question du sexe au sein de la société. C’est un problème très clairement d’harcèlement scolaire, qui peut avoir lieu sans aucun lien avec du sexe.

C’est d’ailleurs pour cela que globalement les élèves n’ont pas été punis : le harcèlement scolaire est mal géré par les établissements. Les profs ou la direction se préoccupent plus d’eux même et de la réputation de l’école que du bien être des élèves. Ils ne savent pas gérer cela, n’étant pas vraiment formés pour ni très compréhensifs. À coup de cliché, de la victime qui devrait se défendre comme une grande personne, de ne pas faire un cinéma pour si peu ou que finalement elle l’a bien mérité (comme pour le violpour certaines personnes).

Et ça malheureusement tu ne vas pas le régler à coup de cours sur l’éducation sexuelle, car c’est un sujet à part, et de toute façon même avec ça ça n’empêchera nullement de faire du revenge porn…

+6 -0

Ça n’étonnera plus personne à ce stade, mais j’ai également fait ma scolarité dans un environement catholique, et je dirais que l’éducation sexuelle à été découpé en 4 phases, assez curieuses:

  • À la fin des primaires (donc 11–12 ans, en Belgique), j’ai eu un cours d’éducation sexuelle dans le cadre du cours de sciences. De ce que je m’en souviens, c’était sous la forme d’un dessin animé, un peu comme le premier épisode de "il était une fois la vie" en un tout petit peu plus explicite (je crois me souvenir que il y avait même un passage suggérant la masturbation, ce qui est assez étonnant, rétrospectivement) et qui te faisait tout le circuit (avec la naissance à la fin). Il me semble que ça a été suivit (ou précédé) d’un cours ou on posait nos questions. Et ça … M’est grosso modo passé au dessus de la tête. On en discutait entre nous, évidement, sans trop savoir de quoi il s’agissait exactement, et j’avais à peu près une idée du processus (suffit d’ouvrir les bonnes encyclopédies au bons endroit, après tout, et j’aimais bien lire les encyclopédies, à l’époque). Ça a probablement confirmé deux ou trois trucs, mais j’étais à un stade de mon développement personnel ou ça ne m’intéressait pas spécialement plus que ça (et évidement, ce genre de vidéo se garde bien de te parler de plaisir).
  • Le guide du zizi sexuel de Zep a fini par apparaître dans ma collection de livres dans la foulée (me semble que ça parlait un peu de plaisir, ceci dit). Encore une fois, trop tôt.
  • Grooooos vide qui nous amène en quatrième année secondaire (belge, donc 15–16 ans). Dans l’intervalle, j’ai évidement fini par m’intéresser au sujet, les hormones faisant finalement leur effet. Là, un intervenant extérieur nous fait une heure sur la contraception et probablement (je ne m’en souviens plus) les MSTs. Dont le classique "capote sur banane".1
  • Et finalement, cours de sciences en dernière année secondaire sur le côté technique (et les schémas des appareils reproducteurs, probablement incorrects mais je me souvient plus), mais aussi et surtout, et, accrochez vous à vos sièges … Un cours de religion (hé oui) sur la contraception et le consentement, sans aucune morale chrétienne derrière. En même temps, sur les deux dernières années, mon cours de religion était devenu un cours de philosophie plus qu’autre chose (ça n’existe pas explicitement dans les programmes belges) et c’était pas plus mal, en ce qui me concerne.

Qu’est ce que j’en retiens, du haut de mes 30 ans ? (c’est teeeellement facile de dire ça à posteriori alors que t’a galéré) Ben que y’a plein de trucs qui ne fonctionnent pas.

  1. Au niveau des "cours", je pense qu’il faut préparer le terrain plus tôt, et pas seulement via de l’éducation sexuelle: parler de consentement (parce que ça ne vaut pas que pour le sexe, après tout), parler du pouvoir des images et faire de l’éducation aux médias (comme ça, lorsqu’ils tomberont sur du porno, parce que ça arrivera, ils seront préparés). Puis, pour la suite, faudrait arrêter avec ce tabou sur la masturbation et la sexualité des ados en général (mais je serais bien incapable de dire comment).

  2. Ceci dit, l’éducation sexuelle, c’est un développement qui est fondamentalement personnel (parce que, désolé de le dire ainsi, ça passe aussi par une phase de "mise en pratique") … Comment tu veux accompagner quelqu’un dans sa découverte sans que ça ne soit intrusif, à part en étant présent pour répondre aux questions qu’ils ne te posera de toute façon jamais ? Comment s’étonner que les ados foncent sur internet, puisque les questions surgissent à différent moment chez chacun ? J’insiste, mais chez moi, certaines choses sont arrivées trop tôt. Et je parle pas de protéger mon innocence ou je sais pas quoi (faut arrêter avec ça), juste du fait que ben … Je m’en foutais et que ça restait théorique pour moi.

  3. Il y a un truc dont personne ne parle, mais qui a été déterminant pour moi: la putain de pression sociale. Vous pensez que quand un prof ou un intervenant dit que la normalité ça n’existe pas, ça fonctionne ? Ben laissez moi vous dire que ça m’a fait une belle jambe. On parle quand même d’un age ou la défiance à l’autorité fait partie du jeu et où le regard des autres est fondamental (et encore, dans les années 2000, on avait pas les réseaux sociaux). Je SAVAIS que l’homosexualité c’était normal, c’est pas pour autant que les biens chers ados de ma classe le savaient (ou alors, ils faisaient bien semblant). La situation est transposable a tout ce qui sort de la fameuse "normalité", dont tout le monde sait bien qu’elle n’existe pas, mais se comporte comme si elle existait. Et à ce niveau là, je pense que l’éducation peut faire tout le préventif qu’elle veut, c’est l’âge qui veut ça, et c’est moche.

    Ouaip, je l’ai pas bien vécu.

Bon, à part l’éducation au médias (qui est de toute façon nécessaire), j’ai rien de bien malin à proposer, là …

J’irais même plus loin: imaginons que je sois parent un jour et vu que mes parents n’ont jamais fait ça pour moi … Je serais bien incapable de dire comment faire avec mes enfants. Mais ça, c’est l’angoisse existentielle de tout parent sur l’éducation de ses enfants, alors bon …


  1. Excusez moi de le dire ainsi, mais pour apprendre à mettre une capote, ben faut essayer sur soit même.

D’accord avec ton propos Pierre (tu es toujours en Belgique par ailleurs ? Faudra un jour refaire un ZdS Bruxelles quand la situation sera meilleure). ;)

J’irais même plus loin: imaginons que je sois parent un jour et vu que mes parents n’ont jamais fait ça pour moi … Je serais bien incapable de dire comment faire avec mes enfants. Mais ça, c’est l’angoisse existentielle de tout parent sur l’éducation de ses enfants, alors bon …

Je suis devenu récemment père et personnellement avec ma femme on pensait aborder la question… de la manière dont on aurait voulu recevoir les informations sur la question à l’époque en fonction de notre âge mais avec le recul qu’on en a aujourd’hui. Et surtout être à l’écoute, ne pas juger et répondre aux questions sans essayer de noyer le poisson.

De toute façon je dirais, c’est ça être parent, pour tous les sujets. Certains sont plus rassurés en faisant comme ses propres parents (car ça a bien marché pour eux) ou en essayant de faire ce qu’il auraient voulu avoir au même âge. Voire en bricolant entre les deux.

Mais c’est problématique dans le cas de parents venant d’une famille assez rigide sur ce genre de sujets évidemment mais il n’y a pas de solutions miracles non plus pour améliorer la situation. :/

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Le hasard fait bien les choses, voici ce qui est passé dans mon fil d’activité:

Je suis devenu récemment père et personnellement avec ma femme on pensait aborder la question… de la manière dont on aurait voulu recevoir les informations sur la question à l’époque en fonction de notre âge mais avec le recul qu’on en a aujourd’hui. Et surtout être à l’écoute, ne pas juger et répondre aux questions sans essayer de noyer le poisson.

De toute façon je dirais, c’est ça être parent, pour tous les sujets. Certains sont plus rassurés en faisant comme ses propres parents (car ça a bien marché pour eux) ou en essayant de faire ce qu’il auraient voulu avoir au même âge. Voire en bricolant entre les deux.

Mais c’est problématique dans le cas de parents venant d’une famille assez rigide sur ce genre de sujets évidemment mais il n’y a pas de solutions miracles non plus pour améliorer la situation. :/

Renault

Je me doute bien que ça doit pas être facile. La question, c’est toujours QUAND aborder ce genre de choses (et éventuellement "comment"). Je pense que c’est important, parce que sinon, tu te retrouve finalement à faire du palliatif et pas du préventif et c’est d’autant plus gênant parce que tu prends l’enfant/l’ado sur le fait accompli.


D’accord avec ton propos Pierre (tu es toujours en Belgique par ailleurs ? Faudra un jour refaire un ZdS Bruxelles quand la situation sera meilleure). ;)

J’ai pas bougé, situation oblige, donc quand vous voulez ;)

Il faudrait plutôt que les parents instaurent un climat de confiance pour que l’enfant soit à l’aise pour poser des questions une fois que le sujet commence à l’intriguer.

ça fait malheureusement parti des choses qui sont plus simples en théorie, mais très compliqué dans la pratique. Surtout à un age (ado) ou l’enfant est en plein dans le monde rebelle.

Il se peut ceci dit que l’ado développe une relation de confiance avec un adulte (disons dans le cadre extra-familial). Les questions de cet ordre peuvent alors survenir, et ça peut concerner chacun d’entre nous (donc on est pas à l’abri de ce genre de choses ^^ ).

Je vais prendre un exemple extrême : j’ai été pendant quelques années animateur en mouvement de jeunesse1. Il est évident que ce genre de questions surgit d’une manière ou d’une autre (je vous laisse compter le nombre de situations propices à des questionnements de cet ordre, et pas que chez les ados, d’ailleurs2). 3


  1. Scouts et centres aérés comme on dit en France
  2. Je mets dans le paquet tout ce qui a attrait à la pudeur, le rapport à son corps et à celui de l’autre etc
  3. Bon, ce qui est bien, c’est qu’on aborde évidement pas le sujet en formation, donc t’es mis devant le fait accompli. J’ai fait de mon mieux, je pense.

C’est ça, en tant qu’adultes on est tous responsables en quelque sorte.

L’éducation c’est un partage de connaissances, pas uniquement l’école ou les parents (qui sont généralement les sources principales) mais toutes les personnes capables de ce partage.

Que l’on parle de sexualité ou d’autre chose… la preuve on est tous ici :)


@pierre_24 : du coup tu as géré comment ces questions impromptues ?

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