UE-UK = ?

Le problème exposé dans ce sujet a été résolu.

Salut les agrumes !

Comme disait Churchill, entre le continent et le grand large, les Anglais choisiront toujours le grand large ! Bon, c’est officiel, le royaume-uni veut quitter le navire européen… mais les Irlandais et les écossais n’entendent pas de cette oreille ! les premiers veulent rejoindre leurs frères et les seconds devenir indépendant… Et on trouve même des répercussions à Gibraltar, avec l’Espagne souhaitant récupérer le rocher ! On voit aussi la panique sur les marchés financiers, mais aussi l’extrême-droite des autres pays européens rêvant aussi d’un « grand soir » !

C’est encore flou, donc on peut pas encore se prononcer sur les conséquences dessus. Quel est votre sentiment là dessus ? Doit-on laisser tomber rêve européen et écouter nos pulsions nationalistes ? Doit-on faire une autre Europe, moins libéral-technocrate ? Doit-on continuer sur notre lancé ? Doit-on faire une Europe fédérale ? Une Europe des régions (avec l’indépendance écossaise et catalane) ? Bref, avec ces interrogations traversant le continent, quel est votre avis ?

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[…] Gibraltar veut même demander qu’elle soit co-gouverner par l’Espagne pour rester dans l’union ! […]

source ? pour l’instant j’ai seulement lu l’altruiste Espagne bondir sur l’occasion pour le leur proposer.

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[…] Gibraltar veut même demander qu’elle soit co-gouverner par l’Espagne pour rester dans l’union ! […]

source ? pour l’instant j’ai seulement lu l’altruiste Espagne bondir sur l’occasion pour le leur proposer.

Maëlan

Ah oui, j’ai mal lu, mea culpa. Sans compter l’Argentine avec les Malouines…

+0 -0

Ça fait moins de 24 h, donc très dure de dire. Je vois pas mal de possibilités.

Parmi elles, le scénario catastrophe pour le Royaume-Uni : pour éviter les pulsions nationalistes, et sachant qu'ils ne risquent pas grand-chose, certains gouvernements d'Europe font blocage, pour que le RU n’obtienne pas d'accord avec l'union économique européenne au bout des 2 ans de délai, d'où douane, fuite de la City… L'économie du Royaume-Uni s'effondre, l'Écosse devient indépendante, l'Irlande du Nord aussi. Devant cette débâcle, même les nationalistes n'osent plus proposer une sortie de l'UE, mais seulement des renégociations. L'UE, elle, ne bouge pas, de toute façon, il n'y a aucune majorité, ni pour un renforcement, ni pour une diminution de l'unité. Statu quo jusqu'à nouvel ordre.

Autre scénario, le délitement. Le RU s'en sort, l'UE ne fait rien, plusieurs pays (Danemark, France ?) quitte l'UE qui finit par mourir.

L'option fédéralisme-partiel, où quelques pays de la zone euro décide de faire un gouvernement commun, récupérant des compétences régaliennes, avec pour finalité une Europe des régions, avec un gouvernement national qui tend de plus à plus à perdurer pour des raisons uniquement historiques, toutes ses compétences étant transmises aux régions et à l'État Europe.

Pas la plus funky des hypothèses, mais probablement la plus crédible : le grand rien. Le RU s'en sort, bon an mal an. Aucun autre pays n'attend les 50 % nécessaire pour quitter l'UE. Celle-ci ne parvient pas à dégager de majorité, et le statu quo perdure.

+1 -0

Pas la plus funky des hypothèses, mais probablement la plus crédible : le grand rien. Le RU s'en sort, bon an mal an. Aucun autre pays n'attend les 50 % nécessaire pour quitter l'UE.

Gabbro

je ne pense pas comme toi, le RU était un des piliers de l'UE, elle est maintenant moins stable et il y a maintenant moins de personnes pour la tirer vers le haut, l'Allemagne pourrait être tentée de quitter l'EU pour ne pas avoir à tirer à elle seule l'Europe. Si ca arrive ca sera la débandade, tout le monde voudra quitter le navire avant que ce soit trop tard. De plus si on suit le cycle de juglar en 2008 on a eu une crise, 2016 devrait montrer une nouvelle crise.

Enfin j'espère que ton hypothèse est la bonne..

+1 -0

Une question m’interpelle : peut-on changer l’Europe pour la rendre plus solidaire, moins technocrate et libérale ou pas ? Je vois des forces à gauche qui le demande, surtout vis-à-vis de TAFTA et de l’austérité. Viable économiquement ? Possible politiquement ?

+2 -0

Enfin j'espère que ton hypothèse est la bonne..

Laquelle, j'en propose 4 différentes plus ou moins crédible. :P

Pour l'Allemagne, je n'y crois pas trop. Je ne vois rien qui aille dans ce sens (AfD fait de petits scores, par exemple), et je ne pense que les allemands aient envie d'être les méchants (ça fait un peu point Godwin, dit comme ça, mais c'est une idée qui perdure en Allemagne).

Pour la crise, on sait qu'il y a une bulle qui se forme à cause des taux d'intérêt trop bas depuis trop longtemps. La FED remonte les taux petit à petit, mais ça reste encore très frileux. Et la crise dépendra au moins autant des cours du pétrole ou du ralentissement de la croissance dans les pays émergents (Brésil, Chine) que du brexit.

TAFTA

Je crois que c'était le RU qui poussait tafta le plus. Donc, ça va devenir très compliqué. Pour le reste, ça dépendra de ce qu'il se passera dans les prochaines semaines voire mois. Une modification de l'ordre géopolitique mondial (on parle quand même de la 4 ou 5e puissance économique mondiale) en seulement deux ans, c'est très court (d'habitude, il faut une guerre pour ça).

+0 -0

Une question m’interpelle : peut-on changer l’Europe pour la rendre plus solidaire, moins technocrate et libérale ou pas ?

qwerty

Ça me semble possible, c'est la volonté de pas mal de monde. Mais je me demande comment vont se passer les prochains jours/semaines/mois, je crains le repli nationaliste.

Salut,

Quel est votre sentiment là dessus ?

qwerty

Foncièrement, je suis assez satisfait de leur décision. Pas tant en ce qui concerne les motifs du départ, les arguments échangés ayant été plus que médiocres, les uns promettant globalement un apocalypse économique, les autres d'éviter une arrivée massive de migrants… Mais plutôt sur le résultat, à savoir : d'une part, la décision d'une population de récupérer un meilleur contrôle et, d'autre part, une profonde remise en question de l'Union Européenne et de son mode de fonctionnement.

Doit-on laisser tomber rêve européen et écouter nos pulsions nationalistes ?

qwerty

Le nationalisme n'est pas la seule réponse face aux défauts de l'Union Européenne. La quitter ne signifie pas abandonner un idéal d'Europe unifiée, mais simplement que celle-ci ne le réflète justement pas.

Doit-on faire une autre Europe, moins libéral-technocrate ?

qwerty

À mon avis, oui, l'Union Européenne actuelle ne fonctionne pas et il est grand temps de la revoir en profondeur.

Doit-on faire une Europe fédérale ? Une Europe des régions (avec l’indépendance écossaise et catalane) ?

qwerty

Une Europe fédérale me paraît peu probable à atteindre au vu de la persistance de l'idée d'État-Nation.

[…] l'Allemagne pourrait être tentée de quitter l'EU pour ne pas avoir à tirer à elle seule l'Europe.

d3m0t3p

C'est très peu probable, l'Allemagne a actuellement tout intérêt à rester dans l'Union Européenne puisqu'elle y a, tant que maintenant, plus son mot à dire que les autres États

+4 -0

La question est difficile est assez inédite, il y a plein de scénarios possibles et comme toujours…un seul qui va se réaliser qui sera probablement un mix entre tout cela.

Déjà, commençons par le vote en lui même. Soyons honnêtes, le pays n'a pas bien géré les conditions pour interpréter le résultat du pays. Je veux dire, le Royaume-Uni étant un État avec 4 nations en son sein, il semblait évident ou du moins important que tous ses composantes soient d'accord pour que la sortie soit effective. Là on a bien un désaccord interne avec l'Écosse et l'Irlande du Nord. L'autre est que l'adhésion ou le retrait d'une telle union devrait être approuvée par une majorité claire, soit des deux tiers de suffrage exprimés, ou de la majorité de l'ensemble des personnes pouvant voter (donc en comptant les nons votants comme non favorables au Brexit). Ici, quoiqu'on en dise, le résultat est serré et je trouve bizarre qu'il suffise de 50%+1 voix des voix exprimés pour que cela entraine tout le pays. Cela ressemble à la dictature de la majorité. C'est bizarre aussi que la consultation des expatriés mais britanniques, pleinement concernés, soit si difficile pour une question d'une si grande importance.

D'ailleurs, notez l'hypocrisie, David Cameron était lui même opposé à une indépendance de l'Écosse avec un résultat proche des 50% de favorables hein… On est donc dans le deux poids, deux mesures.

Bon, outre que je trouve tout ceci choquant, le résultat est en effet le risque pour eux que l'Écosse et l'Irlande du Nord décident de les abandonner dans leur isolement. La meilleure idée, avec un score tel qu'il est, aurait été de demander seulement une renégociation des traités plus importante encore.

Après il y a la campagne et l'histoire. La campagne a été désastreuse des deux côtés. Les arguments apocalyptiques d'un côtés, répugnants de l'autre. Je n'ai jamais suivi une campagne avec aussi peu d'arguments raisonnés. Après il y a l'Histoire. Ce pays a quand même un culte de l'eurosceptiscisme profond que ce soit via les médias ou les politiques. Ils ont le dons depuis des décennies de rejeter le moindre problème sur l'UE, voire d'inventer des problèmes faux. Comment un peuple peut être attiré par une Union responsable de tous ses maux ? L'UE aurait du, je pense, condamner les politiques et médias qui pratiquaient cela. Elle aurait du également faire de la communication de ses apports positifs depuis tout ce temps car il y en a. Aujourd'hui, elle a perdu faute d'une image favorable, d'une publicité négative qui dure depuis trop longtemps. D'ailleurs, on notera que le clan du maintient n'a pas su montrer le visage positif de l'UE, seulement le risque de la quitter. On a vu des communications plus sexy. Sans compter qu'ils ont passé sous silence bien des programmes intéressants de l'UE pour ne garder que l'apport économique, ou presque. Bref, l'UE n'est pas forcément responsable de ce départ, les britanniques eux même en sont largement responsables aussi.

Passons à un autre sujet. Les conséquences négatives pour l'UE risquent d'être multiples. Un tel choix peut en effet renforcer les eurosceptiques des autres pays et donc amener à une dislocation d'une partie de l'UE. Ne nous y prenons pas, de nombreux pays restent très favorables à l'UE, même la France semble pas favorable de manière nette à une sortie donc sa destruction entière me paraît très peu probable. Quelques pays risquent de partir, mais là encore, c'est très hypothétique à ce stade.

Le principal risque, à court et moyen terme, c'est en effet le blocage de l'UE autour de la question du traitement avec le Royaume-Uni d'une part, mais aussi comment répondre au défi soulevé par ce désaveu d'autre part. Si le blocage dure longtemps, cela pourrait très mal finir pour la poursuite du projet. L'autre risque, outre les éventuelles séparations supplémentaires, c'est la renégociations des traités par chaque membre à tout va. Ce risque me semble bien plus grand.

Ensuite il y a les relations extérieures. Le Royaume-Uni reste une économie puissante, 2e ou 3e de l'Union, une population grande et riche et une industrie également intéressante. Son départ va rendre l'UE moins attractive pour les étrangers en terme de partenariats économiques et d'investissements. Bien entendu, le Royaume-Uni c'est aussi une voix politique forte. C'est un pays très influent dans le monde, doté d'un vaste réseau de pays partenaires via le Commonwealth et qui a le droit de véto au Conseil de sécurité de l'ONU par exemple. Son départ va rendre l'UE moins influente sur les négociations internationales.

Et forcément, tous ces points négatifs vont toucher les pays membres individuellement, certains plus que d'autres. Donc l'impact en terme d'emploi et autres ne sont pas à négliger.

Mais, fort heureusement, cela ne sera pas forcément que négatif. Le Royaume-Uni était le fer de lance des eurosceptiques dans l'UE. Maintenant ils seront moins représentés et probablement moins gênants aux évolutions nécessaires. Certains pays, comme le Danemark ou la Suède qui ont un commerce important avec le Royaume-Uni pourrait rejoindre l'euro, pour simplifier le commerce avec leurs voisins au détriment du Royaume-Uni. C'est très spéculatif, mais cela fait sens.

L'Irlande pourrait se rapprocher de l'UE. Une sortie du Royaume-Uni rendrait impossible l'accord de libre échange avec son voisin. L'Irlande aura donc l'occasion de rejoindre Schengen, comme elle l'avait affirmé si le Royaume-Uni mettait fin à cet accord entre les deux pays il y a quelques années de cela. Tout ceci renforcerait les liens de l'UE en stoppant la politique de l'UE à plusieurs vitesses dont le Royaume-Uni était le plus grand garant.

D'un point de vue économique, les pays encore membres pourront bénéficier des investissements plus importants qui aurait du (ou qui sont revenus) au Royaume-Uni car elle était dans l'UE. Je pense notamment à certains industriels ou entreprises financières qui préfèreront délocaliser vers l'UE suite à ce retrait. Il semble très peu probable que ce retrait favorise le Royaume-Uni sur cette question par rapport à l'UE.

D'un point de vue politique, le Royaume-Uni était souvent l'arbitre entre la France et l'Allemagne sur nombre des sujets. Son départ pourrait, de manière sensible, renforcer le poids de la France sur les institutions, surtout pour certaines questions. Le couple franco-allemand devra s'habituer à converger sans s'appuyer sur un autre État ou justement choisir d'autres États (une coopération renforcée de certains États semble sur la table).

Après, c'est une occasion unique de réformer l'UE. Le sujet étant important, il semble évident que l'UE doit changer ce qui ne fonctionne pas (l'UE n'est pas parfaite bien entendue). Cette réforme pourrait très probablement redonner de l'élan aux sujets importants à traité : la défense commune, politique monétaire et fiscale mieux harmonisée encore et l'accessibilité démocratique de l'UE avec notamment une refonte des pouvoirs et d'accès au pouvoir entre la Commission, le Parlement et des États. Je pense que cela ne fera pas de mal et je ne doute pas que les politiques voudront changer pas mal de chose sur ces sujets, mais difficile à dire dans quel sens cela ira finalement.

L'incertitude repose sur le devenir du Royaume insulaire. Difficile à dire si son économie s'en portera mieux, je suis plutôt sceptique sur la question. Ce qui est certain, c'est que selon la réussite ou non de cette entreprise, les eurosceptiques seront soit condamnés au silence en cas d'échec pour le pays, ou alors cela ravivera de plus belle leurs exigences. Mais il faudra du temps pour tirer les conclusions (probablement une décennie). Je pense que le scénario final dépendra très fortement de ce résultat, à moins que l'UE ne connaisse des jours très heureux pendant ce temps également.

+9 -1

moins technocrate et libérale ou pas ?

Moins libéral Y a peu de risques… Au contrairement heureusement que l'Europe est là pour mettre un peu de concurrence. Par contre plus de fédéralisme oui. De toute façon l'europe doit bouger ou mourir elle n'a pas le choix. J’espère qu'elle va bouger…

+0 -2

La chute de la livre Sterling suite à l'annonce du résultat du Brexit aurait fait passer l'UK derrière la France à la 6° place.

adri1

La chute de la livre Sterling sur 24h ne veut rien dire sur l'ordre géo-politique mondial ni même sur la santé économie de l'UK. Les marchés réagissent toujours à des effets d'annonce et se calment ensuite ; la plupart du temps.

Il y a 6 mois, quand le gouvernement PiS a annoncé mettre en place une taxe sur les bénéfices des banques et des grandes surfaces ; ainsi qu'une politique familiale à partir du second enfant, les marchés ont fortement réagit, notamment avec une chute de 10% de la monnaie. Six mois après, la monnaie s'est réévaluée ; le pays n'est pas tombé ; les investissements sont repartis de plus belles et l'outsourcing bat son plein.

La question que je te pose, c'est : derrière quoi à quel classement ? On ne change pas la taille d'une économie d'un pays en moins de 24h. Cela finira peut-être par atteindre un peu l'économie réelle, peut-être pas.

Doit-on laisser tomber rêve européen et écouter nos pulsions nationalistes ?

L'art d'orienter la réponse via la question. Pas sur que l'Union Européenne soit sur le chemin du rêve européen le plus partagé par ses habitants. Pas sur qu'il y ait qu'un seul rêve européen (certains rêvent d'un fédéralisme à l'américaine, d'autres d'une intégration politique, etc.). Pas sur que la seule réponse soit nationaliste : défaire pour mieux refaire par exemple. Pas sur que le nationalisme soit une pulsion ; il peut être très réfléchi. Et surtout, pas sur qu'il y ait qu'un seul nationalisme.

Je pense plus comme Gabbro: un non événement en tant que tel. L'Angleterre n'était qu'à moitié dans l'Union Européenne. Quitter une Union dont on ne participait au final pratiquement que monétairement et au marché unique, cela fera surtout chier les banques et le milieu de la finance, comme on a pu le voir jusqu'à présent.
Pour les expatriés des deux côtés, cela ne changera probablement rien si ce n'est un peu de paperasse à laquelle ils avaient échappé avant.
Pour les collaborations et les échanges culturels, cela ne changera probablement rien.

La seule interrogation en réalité est sur l'accès au marché européen. Autant dire que cela est sans grande conséquence pour les continentaux.

L'autre interrogation c'est celle de l'Ecosse et de l'Irlande du Nord ; parce que au final comme l'a dit Renault, c'est assez moche et ca ne projette rien de bon. De là à ce que par contagion ça atteigne le continent d'une manière ou d'une autre…

Je tiens à souligner un schéma assez clair. L'ensemble de l'Angleterre vote contre le maintien, à l'exception du Grand Londres qui profite directement de l'appartenance à l'UE. De l'autre côté, l'Ecosse et l'Irelande du Nord voulait rester ; et il me semble qu'elle profite largement de leur adhésion, ne serait-ce que par l'impression de moins dépendre de l'Angleterre. Bref, ce qui ont l'impression de profiter le moins de l'UE veulent en sortir ; ceux qui pensent en profiter veulent y rester. Quoi de plus logique ?

Sur le continent on observe la même chose. Les nations les plus eurosceptiques ne sont pas les petits pays en périphérie mais les grands pays historiques. Et c'est là où la question de qwerty est absolument mauvaise: les pays les plus nationalistes comme la Pologne ou la Hongrie, sont aussi ceux qui sont les moins eurosceptiques. Viktor Orban faisait campagne pour le maintien, le gouvernement anti-libéral et conservateur de PiS en Pologne était pour le maintien.

Autrement dit, ce n'est pas dans les pays où le populisme est le plus avancé que l'euroscepticisme est le plus fort.

+3 -0

Doit-on faire une Europe fédérale ? Une Europe des régions (avec l’indépendance écossaise et catalane) ?

qwerty

Une Europe fédérale me paraît peu probable à atteindre au vu de la persistance de l'idée d'État-Nation.

Le modèle d'une confédération ne serait-il pas plus envisageable ? Les états resteraient souverains tout en ayant ressources militaires, énergétiques, budgétaire et dans une moindre me politiques plus centralisées ?

Bref sans trop rentrer dans le sujet, pour que l'Europe fonctionne je pense qu'il faut une Europe plus forte.

+0 -0

Le modèle d'une confédération ne serait-il pas plus envisageable ?

the_new_sky

Ben, techniquement, l'Union Européenne est une confédération, à savoir un groupement d'états qui décident de céder une partie de leurs autorités et compétences à des institutions communes, sans pour autant abandonner leur souveraineté. La nuance, c'est que l'Union Européenne est un cas un peu à part étant donné qu'elle pousse le mécanisme d'intégration assez loin (foncièrement, elle est à mi-chemin entre une confédération et un état fédéral).

Je pense comme toi que ce modèle est le bon, mais qu'il faudrait remettre à plat les compétences de chacun et, surtout, de laisser tomber une bonne fois pour toute le mécanisme de l'unanimité pour la prise des décisions communes parce que c'est vraiment la merde.

+3 -0

Je tiens à souligner un schéma assez clair. L'ensemble de l'Angleterre vote contre le maintien, à l'exception du Grand Londres qui profite directement de l'appartenance à l'UE. De l'autre côté, l'Ecosse et l'Irelande du Nord voulait rester ; et il me semble qu'elle profite largement de leur adhésion, ne serait-ce que par l'impression de moins dépendre de l'Angleterre. Bref, ce qui ont l'impression de profiter le moins de l'UE veulent en sortir ; ceux qui pensent en profiter veulent y rester. Quoi de plus logique ?

Oui, mais comme tu le dis, c'est une impression. Les anglais de la campagne bénéficient de l'UE aussi, la seule différence est que qu'ils ne savent pas les mesures qui les impactent positivement. Et ce n'est pas avec la campagne qu'ils ont eu qu'ils auraient pu réaliser les avantages…

Et en effet, l'Écosse et l'Irlande du Nord bénéficient de l'UE d'un point de vue politique en rendant l'Angleterre moins forte d'une part mais aussi par les subventions d'autres part (n'oublions pas qu'outre la PAC, le budget de l'UE sert à revaloriser et subventionner les régions pauvres et ou sous-développés de l'UE). L'UE a aussi beaucoup de dispositions en faveur des minorités dans les peuples, comme le respect de la langue et de leurs cultures, ce qui explique souvent l'attrait de l'UE pour les peuples "brimés" dans un pays plus grand comme la Catalogne ou l'Écosse.

Sur le continent on observe la même chose. Les nations les plus eurosceptiques ne sont pas les petits pays en périphérie mais les grands pays historiques.

Euh, pardon ? Des pays qui sont depuis longtemps dans l'UE, seul le Pays-Bas peut être qualifié d'eurosceptique réellement. Le FN en France ne traduit par un eurosceptiscisme, quand tu regardes en vrai par exemple la quantité de personne qui veulent quitter l'UE, le taux est assez bas (moins d'un tiers). C'est pareil pour l'Allemagne ou l'Italie. Les pays les plus eurosceptiques après sont probablement la République Tchèque, la Finlande ou encore l'Autriche mais qui sont en place depuis seulement 20 ans au mieux (ce qui est historiquement peu)…

Autrement dit, ce n'est pas dans les pays où le populisme est le plus avancé que l'euroscepticisme est le plus fort.

Non, c'est décoléré. La preuve avec le FN en France qui est très eurosceptiques mais dont nombre de ses électeurs ou partisans ne le sont pas pour autant. C'est d'ailleurs une difficulté pour le FN, se montrer trop eurosceptique comme ces derniers temps peut nuire à ses envies de réussites électorales.

Je pense comme toi que ce modèle est le bon, mais qu'il faudrait remettre à plat les compétences de chacun et, surtout, de laisser tomber une bonne fois pour toute le mécanisme de l'unanimité pour la prise des décisions communes parce que c'est vraiment la merde.

Je pense que tu as loupé des modifications de l'UE comme le traité de Lisbonne. L’unanimité n'est pas requis pour l'essentiel des décisions de l'UE depuis, et l'UE bénéficie même de la possibilité que certains pays fassent des groupes de travail sur certains sujets pour renforcer l'uniformisation par exemple sans que tout le monde soit impliqué.

Là où l'UE doit être d'accord à 100% c'est pour les décisions limites entre la souveraineté de l'UE et des États. Typiquement pour la dette grecque, l'UE n'avait pas assez de pouvoirs pour décider seule. Pareil pour les réfugiés. Il faut forcément l'appui des États. Cela peut se régler simplement en donnant ces compétences complètes à l'UE comme pour d'autres sujets.

+3 -0

Je pense que tu as loupé des modifications de l'UE comme le traité de Lisbonne. L’unanimité n'est pas requis pour l'essentiel des décisions de l'UE depuis, et l'UE bénéficie même de la possibilité que certains pays fassent des groupes de travail sur certains sujets pour renforcer l'uniformisation par exemple sans que tout le monde soit impliqué.

Renault

Je le sais, merci, je faisais allusions aux compétences qui y sont toujours soummises, par exemple la politique étrangère ou la gestion des frontières, comme tu l'as précisé.

+0 -0

La politique étrangère a eu un mieux avec un ministère dédié à l'UE depuis le traité de Lisbonne. Le soucis est que les points que tu touches sont fortement liés à la notion de souveraineté et certains États y sont attachés. Cela peut se faire, mais demandera du temps.

Je pense que pour la question des frontières, cela sera possible le jour où l'UE bénéficiera pleinement des pouvoirs sur la frontières extérieures, car si c'est bien géré contrairement à aujourd'hui, les États seront plus enclins à lâcher du lest.

Pour la politique étrangère, cela risque d'être compliquée sans un État réellement fédéral. Car pour parler d'une seule voix, il faudra que toutes les voix intérieures disparaissent. SI un État a un ministre des affaires étrangères, c'est pour s'en servir indépendamment de l'UE ce qui réduit à néant la possibilité d'avoir une politique étrangère cohérente. Il faudrait que ces postes internes deviennent des ministères des affaires européennes uniquement.

+1 -0

SI un État a un ministre des affaires étrangères, c'est pour s'en servir indépendamment de l'UE ce qui réduit à néant la possibilité d'avoir une politique étrangère cohérente. Il faudrait que ces postes internes deviennent des ministères des affaires européennes uniquement.

Renault

Une solution serait donc de voir apparaître un conseil européen des ministres des affaires étrangères, chaque pays représenterait sa position mais les décisions seraient obligatoirement prises en commun ?

+0 -0

C'est déjà le cas depuis le traité de Lisbonne. Mais cela n'empêche pas à chaque État membre de montrer très facilement son désaccord au monde entier par rapport aux décisions prises, voire de court-circuiter ce dispositif. La seule solution pour vraiment être uni sur la question, c'est de supprimer la souveraineté aux États et que ce ministère soit contrôlé par un vrai gouvernement et le Parlement européen.

+0 -0
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