Le Mouvement du Logiciel Libre

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Bonjour, :)

grâce à ce site j’ai découvert le mouvement du Libre. Je suis encore au lycée, j’aimerais par la suite entreprendre des études en informatique. L’environnement informatique dans lequel j’évolue depuis que j’utilise un ordinateur est essentiellement privateur. Par conséquent, il me semble que leur philosophie s’est imprégné chez moi. Si certains de mes propos sont erronés, n’hésitez pas à me corriger. Ainsi, il me reste des interrogations sans réponse.

Tout d’abord, j’ai abordé le thème du logiciel libre grâce à cet article : https://zestedesavoir.com/billets/2064/quest-ce-quun-logiciel-libre-1/ Les libertés et les valeurs présentées m’ont vraiment touché .

Ensuite, j’ai regardé un documentaire sur la Démocratie de Data Gueule : https://youtu.be/RAvW7LIML60?t=2346 La fonction d’un logiciel est de répondre aux besoins de l’utilisateur. Mais avec les logiciels privateurs, tout le pouvoir revient à l’entreprise. En revanche, le Logiciel Libre semble se reposer sur un principe plus démocratique.

Ensuite, j’ai regardé la conférence de Richard M. Stallman pour KPS à l’ESIEA :
https://youtu.be/hv2ydWIymXU

Puis je suis entrain de lire Richard Stallman et la révolution du logiciel libre : https://framabook.org/richard-stallman-et-la-revolution-du-logiciel-libre-2/

J’apprécie les valeurs éthiques défendues par Richard Stallman. Cependant, un grand nombre de questions reste sans réponse. Le mouvement du Logiciel libre permet aux utilisateurs de partager librement des copies. Mais comment cette licence peut-elle fonctionner dans le cadre d’entreprise ? En effet, une fois qu’un utilisateur aura par exemple téléchargé le logiciel, il lui suffit de le redistribuer et les autres utilisateurs n’auront pas besoin de passer par l’entreprise. Comment fait-elle des bénéfices ?

Existe-il de nombreuses entreprises, start-up en France prônant le libre (exemples)?

Est-il simple dans le cadre de ses études de trouver un stage respectant les libertés du Libre ?

Dans le cadre de la recherche, quels sont les outils mis à notre disposition, est-il possible d’utiliser seulement le libre ?

Merci d’avance pour vos réponses ^^

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Je vais pas pouvoir répondre à tout, mais j’ai deux trois pistes ;)

Mais comment cette licence peut-elle fonctionner dans le cadre d’entreprise ? En effet, une fois qu’un utilisateur aura par exemple téléchargé le logiciel, il lui suffit de le redistribuer et les autres utilisateurs n’auront pas besoin de passer par l’entreprise. Comment fait-elle des bénéfices ?

Tu vends du support. Pour parler de ce que je connais, Red Hat vend du support (donc de l’aide à l’installation, de la maintenance, etc) pour son système d’exploitation, qui reste un Linux, tout en contribuant gratuitement et largement à Linux (qui lui est libre) et à d’autres projets associés. R. Stalman a probablement une partie de son livre dédiée à ça, mais libre ne veux pas dire gratuit (et inversément) ;-)

Dans le cadre de la recherche, quels sont les outils mis à notre disposition, est-il possible d’utiliser seulement le libre ?

Otomai

C’est pas impossible. Je ne sais pas ce que tu entends par "recherche" (si c’est uniquement la recherche en informatique ou la recherche en général, moi j’appartiens à la deuxième catégorie), mais je pourrais entièrement travailler avec les logiciels libres, et c’est d’ailleurs le cas à l’exception d’un2 (c’est un logiciel de simulation, et c’est pour des raisons de facilité et de disponibilité des méthodes, qui sont par ailleurs publiées dans des journaux scientifiques, donc grosso modo accessibles et que je pourrais1 m’amuser à implémenter moi-même). Clairement, à part si ta recherche demande d’utiliser des machines (pour lesquels les logiciels sont souvent fermés) ou des méthodes très précises, le reste ce fait bien avec du logiciel libre.


  1. … Dans un monde parallèle ou les journées font 48 heures et ou j’ai eu la formation mathématique associée.

  2. Je mens, en fait la réponse c’est deux. Le deuxième, c’est aussi de la flemme de ma part, c’est un logiciel de dessin de molécules, chose que je pourrais faire avec Inkscape si j’avais du temps à perdre.

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Mais comment cette licence peut-elle fonctionner dans le cadre d’entreprise ? En effet, une fois qu’un utilisateur aura par exemple téléchargé le logiciel, il lui suffit de le redistribuer et les autres utilisateurs n’auront pas besoin de passer par l’entreprise. Comment fait-elle des bénéfices ?

En général le Logiciel Libre commercial existe via le service ou la vente de produits intégrés.

Par exemple l’entreprise Red Hat est sans doute l’entreprise reposant sur du Logiciel Libre la plus riche dans le monde (CA en milliards de dollars annuel). Si tu peux récupérer une copie libre et gratuite de Red Hat Enterprise Linux (et même d’autres produits) comme CentOS, tu n’as pas le support avec.

Or, quand tu es par exemple une grosse banque, tu souhaites qu’en cas de panne sur un serveur tu puisses avoir un support technique rapidement. Tu ne peux pas te permettre de laisser tes administrateurs systèmes bosser pendant des heures sur des pannes complexes. Comme Red Hat a beaucoup d’ingénieurs qui ont des compétences sur tous les projets libres embarqués dans le système, Red Hat peut vendre cher l’accès aux connaissances de ces développeurs. Car quand tu connais le code source à l’origine de ton problème, tu perds moins de temps à trouver et corriger le soucis que si tu ne le connais pas. Et un OS complet étant une accumulation de beaucoup de codes, il n’est pas réaliste pour les clients de Red Hat de maitriser tout cela.

Red Hat, Linaro ou Free Electrons comme d’autres boîtes vendent aussi du développement. Admettons tu es un client qui utilise Linux. Le pilote que tu veux pour exploiter du matériel que tu convoites n’existe pas. Plutôt que d’engager quelqu’un pour coder toi même le pilote nécessaire (ce qui peut prendre beaucoup de temps), tu paies une entreprise qui le fait pour toi. Car la dite entreprise a les connaissances nécessaire.

Certains font aussi un système de double licence type libre / proprio. C’est comme ça que Qt ou Gitlab sont développés par des entreprises. Certaines fonctionnalités sont payantes au début avec le code source propriétaire puis au bout de quelques années c’est libéré et ainsi de suite.

Enfin certains reposent sur des partenariats comme Mozilla. Dans Firefox le moteur de recherche par défaut (comme Google ou Yahoo!) payent Mozilla pour que le leur soit par défaut activé.

Enfin tu peux avoir la notion de valeur ajoutée autour du produit. Un vendeur de matériel fait du code libre (pour le téléphone, la tablette ou un processeur) et le met à disposition. Les utilisateurs payent le logiciel via la vente du matériel. Car ce qui compte n’est pas la disponibilité du code source mais son intégration et la disponibilité par défaut dans le produit.

Bref, il y a plusieurs modèles économiques. Pas forcément simples ou évidents mais ça fonctionne.

Existe-il de nombreuses entreprises, start-up en France prônant le libre (exemples)?

Nombreuses, je ne dirais pas cela. Mais il y en a. Red Hat, Linagora ou Free Electrons ont un business model fondé sur le Logiciel Libre. Si tu es moins exigeant (c’est-à-dire faire du libre et du proprio à la fois) le milieu des systèmes embarqué est assez accessible aussi. Le monde de la recherche est sans doute une autre voie également.

Après il y a beaucoup de petites boîtes qui en font probablement en France mais difficile de les citer. Car elles sont petites et donc peu connues.

Est-il simple dans le cadre de ses études de trouver un stage respectant les libertés du Libre ?

Ça dépend là encore. Chez SFR j’ai pu en faire lors d’un stage autour du noyau Linux des boxs de la boîte. Mais de là à dire que c’est facile d’en trouver je ne sais pas.

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Je mens, en fait la réponse c’est deux. Le deuxième, c’est aussi de la flemme de ma part, c’est un logiciel de dessin de molécules, chose que je pourrais faire avec Inkscape si j’avais du temps à perdre.

Et le code développé par @luthaf ? (chemfiles)

Rockaround

Son code, très intéressant, permet d’extraire des molécules dans les résultats de simulations. Moi, ici, je parle de dessiner un dessin (2D) de molécule quand j’en ai besoin. Bref, un truc comme gchempaint qui serait un minimum maintenu et qui ne planterai pas toutes les 10 minutes1:p


  1. Je vous promet avoir épuisé toutes les alternatives possibles sous Linux. Y’a clairement rien d’assez satisfaisant à mon gout (et je suis pas difficile). Celui qui s’en rapproche le plus, c’est MarvinSketch, qui possède un certain nombre de défauts, mais qui au moins est stable. Mais je digresse (et pour le sujet qui nous intéresse, il n’est pas libre, d’ailleurs) ^^

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Merci pour toutes vos réponses :)

Si je comprends bien, voici les différents fonctionnements des entreprises participant au mouvement du Logiciel Libre :

  • Elles proposent leur service sur des logiciels libres qu’elles peuvent aussi distribuer (support technique)
  • Il y a aussi la double licence mais le système OpenCore de GitLab (bien que ce fonctionnement me semble un bon compromis) ne trahit-elle pas les valeurs du mouvement du Logiciel Libre ? (en effet le code des services proposés payants n’est pas partagé rendant les services privateurs). Ensuite, je ne comprends pas la mise en place d’une double licence car lorsque qu’un logiciel est sous licence libre, toutes les redistributions du code modifié de ce dernier doivent avoir la même licence, non ?
  • Elles ont des partenariats comme Mozilla avec le moteur de recherche Google/Qwant mais là encore n’est ce pas une trahison car Google est privateur ?
  • Elles vendent un produit qui utilise un logiciel libre.

Finalement, je me rends compte dans ces différentes solutions qu’une entreprise qui souhaite développer un logiciel libre doit passer par une double licence ou par un produit qui utilise son logiciel libre.

Quand je parlais de la recherche, l’aspect général m’intéresse autant que la recherche en informatique.

C’est pas impossible. Je ne sais pas ce que tu entends par "recherche" (si c’est uniquement la recherche en informatique ou la recherche en général, moi j’appartiens à la deuxième catégorie), mais je pourrais entièrement travailler avec les logiciels libres[…]

pierre_24

Je trouve super que cela soit possible.

Clairement, à part si ta recherche demande d’utiliser des machines (pour lesquels les logiciels sont souvent fermés) ou des méthodes très précises, le reste ce fait bien avec du logiciel libre.

pierre_24

C’est moins cool, imaginons que nous voulions faire de la recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle, de la réalité virtuelle, ou encore la programmation quantique. Cela va nécessiter du matériel et des technologies qui n’existent peut être pas dans le libre, c’est cela que tu veux dire ?

Ça dépend là encore. Chez SFR j’ai pu en faire lors d’un stage autour du noyau Linux des boxs de la boîte. Mais de là à dire que c’est facile d’en trouver je ne sais pas.

Renault

Merci pour ton retour

Suivre complètement la voie du libre semble assez difficile. Déjà, simplement du point de vue des études, au lycée j’ai des TP sur des logiciels privateurs. Puis lorsque j’observe les contributeurs du mouvement du Logiciel Libre, ce sont souvent des associations, des fondations : Framasoft, GNU, The Document Foundation, FSF… Les entreprises semblent plus rares. Quant aux jeux vidéos libres, ils semblent aussi peu nombreux, je connais seulement (minetest).

"Suivre la voie du libre" ne veut pas dire refuser d’utiliser tout sytème propriétaire et se rendre la vie impossible. La plupart des gens font des compromis, utilisant des logiciels libres quand c’est raisonnable et utilisant une autre solution quand c’est nécessaire.

Le libre c’est aussi (surtout ?) le fait de contribuer à cette base logicielle commune constituée par les dons de travail de chacun, en contribuant à faire vivre des projets libres : corrections de bugs/bogues, ajouts de fonctionnalité, aide à la revue de code où à la traduction, animation de la communauté… Faire l’effort de faire des retours clairs quand on a un problème et de prendre un peu de temps pour aider à la corriger peut déjà aider beaucoup. Bref, plutôt que d’avoir une approche sectaire sur ce qu’on utilise ou pas, pour moi l’important c’est les moyens plutôt que la fin, le fait de donner un coup de main quand on peut et d’être attentif à cette possibilité de contribuer.

À ma connaissance, pour la recherche en intelligence artificielle, tout ou presque se fait en logiciel libre. La communauté est beaucoup plus mûre de ce point de vue qu’il y a encore quelques années où les gens partageaient moins leur code. Les rares limites : il y a des gens qui utilisent Matlab (pas libre), et les outils de programmation CUDA (en général pas libres, reposant sur des drivers fermés) sont aussi très présents. À l’inverse les logiciels les plus utilisés aujourd’hui pour faire du réseau de neurones, TensorFlow ou (Py)Torch, sont libres, et je ne pense pas que la communauté accepterait un remplaçant non-libre.

De toute façon c’est un peu irréaliste pour toi de te dire aujourd’hui "je suis au lycée, je veux faire de la recherche en informatique quantique, est-ce possible en logiciel libre ?". Il reste quand même un petit bout d’études à faire (au moins cinq ans) pour commencer vraiment à faire de la recherche, et d’ici là les pratiques de recherche peuvent évoluer, les outils vont changer, et tu ne sais pas comment sera la situation à ce moment-là.

Je fais de la recherche en langages de programmation, et je n’utilise que des outils libres. Les outils de base de tout le monde : une distribution Linux, un lecteur PDF, un navigateur web, un éditeur de texte. Ce qui est spécifique à mon domaine : des langages de programmation et environnements de programmation (tous libres dans mon cas, on est libre de choisir sur quoi on travaille).

+8 -0

Totalement d’accord avec gasche.

J’ajouterais :

Puis lorsque j’observe les contributeurs du mouvement du Logiciel Libre, ce sont souvent des associations, des fondations : Framasoft, GNU, The Document Foundation, FSF

Attention à ne pas regarder trop la face visible de l’iceberg. Juste pour ton information et de manière non exhaustive :

  • Le noyau Linux c’est environ 66% des contributions venant d’entreprises (dont une bonne partie sont Red Hat, Google, Intel, Samsung, Oracle, etc.)
  • The Document Fondation n’écrit pas l’essentiel du code de LibreOffice, les plus gros contributeurs sont là encore des entreprises dont Red Hat et Collabora
  • Red Hat contribue à la hauteur d’un tiers de GNOME, Novell et Collabora ont également de nombreuses participations dans cet écosystème
  • Mozilla est aussi une entreprise cachée derrière une fondation et est contributrice principale de Firefox
  • Google contribue à des tas de Logiciels Libres de manières éparses et dont le cœur d’Android libre aussi
  • etc.

Il faudrait faire des statistiques poussées pour connaître la répartition claire des contributions. Mais les entreprises sont vitales dans ce processus et le phénomène semble s’amplifier d’année en année (faut dire, un gars qui travaille 8h par jour sur un projet libre en étant bien payé produit probablement plus de résultats qu’un gars qui fait ça sur son temps libre).

Quant aux jeux vidéos libres, ils semblent aussi peu nombreux, je connais seulement (minetest).

Il y a quelques jeux libres de qualité. Je ne vais pas trop lister c’est assez facile à les retrouver. Le soucis du jeux libres c’est que le jeu vidéo est un gros travail pour aboutir à un résultat convenable. Et que le code ne suffit pas, il faut un bon scénario, gameplay, du son, des graphismes, etc. Cela demande une équipe plus complète que de simples codeurs. Et c’est difficile à réunir.

+2 -0

C’est moins cool, imaginons que nous voulions faire de la recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle, de la réalité virtuelle, ou encore la programmation quantique. Cela va nécessiter du matériel et des technologies qui n’existent peut être pas dans le libre, c’est cela que tu veux dire ?

Juste pour compléter ce qu’a déjà dit @gasche, ce dont @pierre_24 parle, c’est plutôt les machines de mesures, genre spectro de masse, qui viennent avec leur suite logicielle conçu par le constructeur (et le support qui va avec), qui souvent tournent sous Windows (peut être Mac). En plus, la plupart de ces machines sont assez capricieuses (et coûteuses) donc personne n’aurait envie de se priver du support juste pour la beauté d’utiliser une interface libre.

Notons qu’il y a deux approches dans le Libre: celle de Stallman, et de la FSF avec lui, qui fait du Libre une bataille contre la privation des droits des utilisateurs par le copyright, et qui sont favorables aux licences contaminantes, type GPL, pour empêcher du logiciel propriétaire d’utiliser du code Libre, et qui pensent qu’en faisant front face au logiciel privateur, le modèle Libre va s’imposer comme meilleur.

Les entreprises sont en général plus dans une logique commerciale, avec une question simple: quelle est ma valeur ajoutée ? Pour reprendre l’exemple de google, ils ne sont pas fabricants de téléphone, ils ne vendent pas de matériel, ce qui leur rapporte de l’argent, c’est la vente d’applications, la collecte de donnée et la distribution de publicité sur Android. Le noyau du système d’exploitation et tout le logiciel de base ne sont que du support pour faire tourner leur market. En fait c’est un coût. Comment minimiser ce coût ? Via l’open-source, en permettant à tout le monde de faire le portage sur sa plateforme sans demander de support à google, réduisant les dépenses de google tout en maximisant le nombre de plateforme pouvant faire tourner le market. Les google services, là par où passent les données intéressantes, restent la source de la valeur ajoutée de Google, et sont closed-source avec des conditions d’accès très strictes.

Ce sont des motivations très différentes de faire du Libre, et voir le Libre par le seul idéal de RMS c’est en avoir une vision assez biaisée, pas vraiment représentative de la motivation des plus gros contributeurs.

Un autre exemple assez simple avec les CMS. Prenons l’un des leader du marché : Wordpress. En lui-même, Wordpress est disponible gratuitement. Pourtant, derrière ce nom, se cache la société Automattic (depuis 2005). A l’origine, elle héberge le site WordPress.com. Cette entreprise revendique 771 employés à travers le monde. Ce chiffre ne compte pas les entreprises et les freelances qui créent des thèmes ou des extensions payantes et contribuent à l’évolution de l’écosystème de ce CMS.

Source : https://automattic.com/about

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Je plussoie @Jacen, les motivations des programmeurs et des entreprises peuvent varier très grandement. Et il faut aussi se rappeler que Stallman lui-même considère qu’on peut tout à fait faire du libre payant, c’est pour ça que le slogan de la licence GPL est « free as in freedom » et qu’il déclarait « think "free speech", not "free beer" » (étant donné qu’en anglais, "free" veut dire à la fois "libre" et "gratuit").

Cependant, dans le cas des entreprises cherchant avant tout à minimiser les coûts, je pense que c’est là qu’on peut opérer la distinction entre « libre » et « open-source ». Voir par exemple cet article du Hollandais Volant.

Aussi, j’ai eu il y a quelques temps une discussion intéressante avec un développeur qui préférait lui faire la distinction entre « libre » et « libérateur ». En effet, ce n’est pas parce que les sources d’un logiciel sont accessible, et que celui-ci respecte les libertés de ses utilisateurs, que ses utilisateurs se trouvent « plus libres » en l’utilisant. Pour lui, l’important qu’un logiciel soit bien documenté, qu’il ait des fonctions utiles et qu’il soit simple d’accès, pour qu’il puisse se constituer un public qui sera prêt à quitter un logiciel privateur pour ce logiciel-là. Parce que oui, le libre c’est cool, mais les logiciels en TUI ou avec des interfaces cryptiques ne séduisent qu’une toute petite fraction de la population.

+2 -0

On ne peut pas vraiment parler de "limites du libre" ici à mon avis. C’est un billet pour dire "il y a des gens qui ne font pas l’effort de donner aux autres et d’aider à entretenir un bien commun". C’est plutôt une limite des personnalités humaines ou de nos sociétés. Dans un jardin public il y a des gens qui jettent leurs emballages sur la pelouse, ou qui laissent leur chien y faire ses besoins, on ne parle pas forcément des "limites des jardins publics".

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